Activités récentes

 

L’Uzège compte aujourd’hui (2016) plus de 220 membres répartis sur les communes autour d’Uzès et au-delà. L’association valorise la convivialité et réunit ses membres six fois par an, et plus, pour des activités culturelles, d’échanges amicaux, de découverte, d’engagement pour Uzès et sa région. Apolitique, ses membres sont partagés comme à son origine entre résidents et originaires d’Uzès et de sa région, anciens et nouveaux arrivants, y compris étrangers, et amis d’Uzès.

Ses membres aiment se retrouver, y compris à Paris, et partager un repas, écouter une conférence, effectuer un voyage découverte, apprécier un jardin provençal, être accueilli dans une propriété remarquable, ou prendre le temps d’apprécier un beau terroir, marcher, pique-niquer, découvrir et faire connaitre les villages, les paysages de la garrigue et des rivières et forêts de l’Uzège, rencontrer des personnalités locales.

Après sa mobilisation pour la sauvegarde du bréviaire, et son engagement historique pour la sauvegarde d’Uzès, l’association décide de s’engager plus activement dans le devenir de la région. La presse locale s’est faite écho à de nombreuses occasions des manifestations et actions de notre association.

Elle s’est donnée pour principale mission de contribuer à la préservation de l’environnement, des paysages et du patrimoine du Pays « Uzège-Pont du Gard ». L’Uzège souhaite favoriser le développement local, économique et urbain en préservant ses qualités et son authenticité. Elle devient association d’intérêt général pour le développement durable, avec un souci de la protection des paysages sans nuire à la dynamique du territoire.

La spécificité de « l’Uzège » est de travailler à l’échelle de la petite région autour d’Uzès, « Pays », avec tous ceux, élus et responsables, membres de la société civile, qui concourent à l’avenir de ce territoire. Elle se veut force de proposition auprès d’eux, en contribuant à faire face aux défis auxquels le Pays « Uzège-Pont du Gard » est confronté. Dans certains cas, l’association peut s’engager dans les actions qu’elle soutient en les cofinançant, grâce au concours de ses membres. Pour les interventions requérant la mobilisation des habitants, elle coordonne son action avec celles d’autres associations locales poursuivant des objectifs environnementaux, patrimoniaux, sociaux et culturels rejoignant les siens.

L’Uzège est une association d’intérêt général, agréée « Environnement », (avec le volet urbanisme), ce qui lui permet d’avoir accès, en amont, aux projets pouvant avoir un impact sur l’environnement.

Créer du lien

Uzès est un lieu de rencontres entre uzétiens de souche, populations venues de toute part, et « nouveaux arrivants », depuis plusieurs générations, y compris de façon plus récente. Européens et américains s’y plaisent et s’y établissent. Tous se retrouvent pour souhaiter un avenir durable à l’Uzège, où les groupes humains puissent se rencontrer, vivre et construire ensemble. Chacun essaie de contribuer à la vie locale, en vue d’apporter des atouts nouveaux à Uzès par la culture, les jardins, l’architecture, la gastronomie, l’art, la littérature, l’entretien du patrimoine bâti et paysager. Les membres ont conscience de ce qu’ils doivent à la région et envisagent un retour, telle une rétribution contributive. L’échange se trouve donc partagé entre tous. C’est pourquoi l’Uzège est d’abord le lieu de l’amitié, de la rencontre entre personnes qui souhaitent apporter des compétences, valoriser le lien social, et faciliter des relations pérennes. Valoriser l’ouverture et les échanges de tous types, de tous niveaux et sans préjugés, ni repli sur soi est un principe recherché.

Pour cela les rendez-vous sont nombreux, collectivement et en plus petit groupe. Rythmée par la vie associative : l’Assemblée générale de juillet, la marche et le pique-nique du mois d’aout, les deux regroupements parisiens de novembre et février, les découvertes de jardins d’avril et de rencontres culturelles de septembre, l’association de chôme pas et offre à tous ceux qui souhaitent contribuer aux liens amicaux de multiples possibilités d‘agir et de convivialité.

 

Agir en amont auprès des élus

« Comment concilier le développement urbain et la protection des paysages et de la convivialité des villages » , voilà le thème permanent que décline l’association depuis près de quinze ans.

Maitriser l’urbanisme ne peut consister à se battre « contre » chacun des permis de construire accordé ou « contre » chaque municipalité et son plan local d’urbanisme (PLU), sur un territoire comprenant 50 villages. Il fallait militer pour la création d’intercommunalités pour structurer le territoire, puis pour la mise en place d’un SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale), structure regroupant plusieurs intercommunalités et ayant pouvoir d’édicter des règles d’urbanisme s’imposant aux 50 villages. Une conjonction politique favorable a permis en très peu de temps la création des communautés de communes (de l’Uzège, du Pont du Gard et du grand Lussan), puis la création du Pays « Uzège-Pont du Gard » et, un peu plus tard, d’un SCoT sur le même périmètre que le Pays. Après des fusions, deux communautés de communes couvrent le territoire.

Le positionnement de l’association cherche à se situer en amont de la prise de décision des élus, réunis dans des intercommunalités, quelque soient leurs couleurs politiques, et d’agir comme force de sensibilisation et de propositions.

Sensibiliser : « Les Rencontres du Pont du Gard »

La bonne méthode pour sensibiliser les responsables était de montrer que d’autres, ailleurs et dans des conditions différentes, avaient su maitriser l’urbanisation, afin de susciter des réflexions. D’où l’idée de créer les « Rencontres du Pont du Gard », espace de rencontres où élus, services de l’Etat et des Collectivités, professionnels (urbanistes, architectes, paysagistes), responsables économiques et associatifs pourraient débattre et échanger à partir d’expériences réussies ailleurs. Ces Rencontres ont attiré de nombreux acteurs et élus qui ont apprécié ce lieu unique où les différents acteurs pouvaient échanger, en dehors des polémiques. Les problèmes d’urbanisation sont devenus des sujets de discussions, et le SCoT, lors de ses travaux, a pu valoriser ses résultats dans cette enceinte auprès des populations.

Grâce à la générosité de ses membres, l’association a pu organiser 5 manifestations successives. Lors des dernières élections municipales, un changement de municipalité lié à des problèmes d’urbanisation a eu lieu sur près de 25% des communes. Elle prépare en 2017 ses sixième Rencontres.

Les Rencontres du Pont du Gard

L’action la plus représentative de la contribution de l’Association est l’organisation d’une journée d’études, « Les Rencontres du Pont du Gard » , qui vise à sensibiliser élus, services de l’Etat et des collectivités locales, professionnels et association aux grands enjeux environnementaux du « Pays » :

  • Les Rencontres 2005 , présidées par Corinne LEPAGE, proposaient d’étudier comment concilier le développement urbain et le respect de l’identité paysagère du territoire et la convivialité des villages et ont lancé l’idée de la création d’un Parc Naturel Régional (PNR) en Uzège – Pont du Gard,
  • En 2006, les Rencontres , présidées par Yves DAUGE, ont lancé l’idée de la création d’un Parc Naturel Régional en Uzège – Pont du Gard, dont la structure en personnels permanents garantirait la pérennité d’une politique ambitieuse de protection de l’environnement et de maîtrise de l’urbanisation.
  • En 2007, les Rencontres présidées par André BARBAROUX, Directeur général de la Fédération Nationale des SAFER, se sont centrées sur la menace qu’une urbanisation massive et diffuse fait peser sur la préservation des terres agricoles pour l’avenir face aux besoins alimentaires croissants et le défi du réchauffement climatique.
  • En 2009, les Rencontres présidées par Eric ANDRIEU, vice-président de la Région Languedoc-Roussillon se sont tenues sur le thème « quel projet mobilisateur pour notre territoire » avec la promotion de deux structures porteuses, un Groupement d’Action Locale (GAL) et un Parc Naturel Régional (PNR).
  • En 2017, les Rencontres doivent permettre de débattre du projet de création d’un Parc Naturel Régional autour d’Uzès, regroupant 80 communes, entre la Cèze et le Gardon.

 

 

Proposer

Agissant en amont, il faut essayer d’influencer les décisions dans le « bon sens ». Mais, il faut aussi disposer d’une certaine autorité : c’est pourquoi, l’association a demandé son agrément comme association agrée environnement, ce qu’elle a obtenu.

Dès la création du Pays, l’association a proposé en 2004 à son président une étude paysagère avec l’Ecole Nationale Supérieure des Paysages de Versailles qu’elle avait préparée et qu’elle a cofinancée pour être associée à son déroulement. Cette étude, dirigée par Bertrand Follea, paysagiste membre de l’association, a été plus qu’un succès : elle a été fondatrice en ce sens que chacun a découvert le paysage dans lequel il vivait sans le voir. Le thème porté par tous, élus et acteurs du territoire et qui revenait comme une litanie, était : « le paysage, c’est l’identité du territoire et le bonheur d’y vivre ».

Cette étude a accéléré la création du SCoT qui était donc l’outil indispensable à la tenue de l’objectif de maitrise de l’urbanisme. Une autre étude, en 2006-2007, sur la préservation de la ruralité, faite également avec l’Ecole Nationale des Paysages de Versailles, a établi une classification des silhouettes de chaque village afin de déterminer les zones constructibles de ces villages qui n’abimeraient pas ces silhouettes et a, notamment, identifié une surface totale constructible d’une centaine d’hectares, dans la logique d’urbanisation de chaque village, qui permettrait de faire face à l’ambition d’accueil sans consommation d’espace excessive. Au-delà de l’étude paysagère, le président de l’Uzège a présidé la commission Environnement-Cadre de vie du Pays, ce qui lui a permis de suivre attentivement les travaux du SCoT.

Ces études et efforts ont fortement inspiré la charte paysagère du SCoT et les Documents d’Orientation Générale (DOG) qui cadrent tous les PLU du territoire. Ces DOG ont été votés à l’unanimité par les élus avant les dernières élections municipales. Aujourd’hui grâce à ces documents, le territoire est doté d’un cadre juridique digne de la charte d’un Parc Naturel Régional d’il y a quinze ans.

En 2009, les Rencontres du Pont du Gard de 2009 sont partis du constat que l’existence du SCoT n’est plus suffisante pour maitriser l’urbanisme et le grignotage par les grandes agglomérations voisines. Il fallait des projets de territoires ouvrant sur un avenir commun, notamment pour l’agriculture. Faute de projet commun, jamais ne pourrait être maitrisé la consommation des terres agricoles par l’urbanisation . Deux projets de territoire forts et dynamiques, au contenu partagé et reconnu par tous, s’appuyant sur ce qui fait l’identité et la force de notre pays : sa ruralité, ses paysages et le patrimoine architectural de ses villes et villages ont été évoqués lors des Rencontres : un Groupe d’Action Locale (GAL) ouvrant l’accès à des crédits européens du programme Leader et un Parc Naturel Régional (PNR).

A l’issue des Rencontres, des agriculteurs ont demandé à l’association de lancer un projet de GAL. L’Uzège a fait appel à l’équipe d’AgroParisTech animée par le professeur Henry Ollagnon, qui a mis en place un processus de dialogue appelé « Audit Patrimonial » destiné à faire émerger des projets sur la base de visions partagées de ses problèmes et de ses aspirations. Tous les agriculteurs avaient conscience d’habiter un territoire privilégié, mais en danger, et sans un projet d’avenir pour l’agriculture, il n’y avait pas d’avenir durable pour ce territoire. Il fallait regrouper les acteurs par filière et identifier des projets porteurs.

Ces travaux se sont poursuivis cahin-caha, avec l’aide de la Fondation de France et du Pays, de certaines communes et en mobilisant l’intérêt des élus et d’autres acteurs, et ont abouti à ce jour à deux initiatives d’avenir :

· Un «projet alimentaire territorial » qui associe agriculteurs, associations, communes et services intercommunaux et qui veut promouvoir « circuits courts », qualité alimentaire et nutritionnelle;

— Une démarche stratégique, financée par le fonds Eperon, en vue de dynamiser le tourisme équestre et réhabiliter des circuits et chemins cavaliers. Une association ad hoc a été créée par l’Uzège pour porter ce projet.

Agir

L’Uzège est aussi active sur d’autres sujets et sait se mobiliser avec d’autres partenaires associatifs. Elle a notamment :

  • Appuyé l’intégration d’une école de l’Uzège dans le réseau des « écoles associées de l’Unesco » et a aidé cette école à introduire la visioconférence avec des écoles à l’étranger,
  • Participé à l’organisation d’un séminaire sur les jardins,
  • S’est mobilisé, avec d’autres associations, contre un projet d’implantation de 125 éoliennes industrielles défigurant les paysages de la région,
  • A initié le projet de réalisation d’un inventaire du petit patrimoine en vue de sa préservation et de sa mise en valeur - projet repris par le Pays et actuellement achevé,
  • Travaillé à la sauvegarde des « fabriques » du château de Castille, à Argilliers, dossier en cours pour lequel un appel de fonds a été lancé.

Elle participe en 2010 à la création d’un collectif d’associations pour promouvoir un pacte de

développement durable en Uzège-Pont du Gard, associé à un site www.uzege-pontdugard.org.

L’Uzège a promu en 2008 un « pacte de développement durable » qui :

 

Identifie des priorités :

Maitrise de l’urbanisation dans les villages

Protection des paysages et du patrimoine

Sauvegarde des terres agricoles

Préservation et valorisation des ressources en eau

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

Définit le cadre des actions :

Sensibilisation et concertation avec les habitants

Incitation des élus à associer les habitants à la mise en œuvre de pratiques de gestion durable

Soutien des élus et de l’administration pour la mise en œuvre d’une politique de développement durable

Stimule les initiatives :

Appui à la création d’un PNR

Organisation de colloques (rencontres du Pont du Gard)

Etudes pour le soutien d’une agriculture régionale

Concertations avec les élus

Prise de position sur l’impact d’activités

 

Ce collectif aboutira à la création d’une plateforme associative, association des amis du projet de parc naturel régional entre Cèze et Gardon (APRECG ), le PNR étant la structure susceptible d’élaborer avec ses habitants et acteurs locaux, puis de porter et de faire appliquer une charte territoriale paysagère et urbanistique, disposant de moyens suffisants, et capable d’initier des projets territoriaux significatifs, et pouvant regrouper les organismes existants sans créer de niveau administratif supplémentaire.