Conclusion

 

Comme le dit Jean Blaise, directeur de « Le voyage à Nantes », un parcours culturel exemplaire, composé de 40 évènements artistiques,  « nous avons prouvé que l’art peut être une ressource, comme du pétrole ». L’Uzège et ses 80 communes disposent d’un formidable capital culturel. Il est vivant, ancré dans nos mémoires, notre environnement naturel et bâti, et nos références quotidiennes. Nous y sommes presque habitués alors qu’il nous est envié du monde entier. Mais attention,  sa valorisation qualitative est en péril, trop de menaces pèsent au point de le voir se banaliser, s’affadir, disparaître. Notre culture ancrée dans notre paysage naturel et urbain est consubstantielle de l’avenir durable du territoire et forme un socle sur lequel construire, inventer et créer le patrimoine de demain.

Notre territoire a beaucoup à gagner à favoriser la création contemporaine : les attentes des visiteurs ont changé, avec une montée en gamme, plus globale, une recherche d’expériences, collectives et individuelles, ainsi la visite d’un site patrimonial n’est plus suffisante. Les besoins ont évolué en même temps que la société. Qualité d’expérience, envie d’être surpris, de se mettre en scène, reconnaissance sociale, convivialité et authenticité, font désormais des prérequis pour les « consomm-acteurs ». La création contemporaine parle de la société d’aujourd’hui et renvoie une image de jeunesse, de créativité, de dynamisme, d’intelligence,   de confiance en l’avenir.

A l’heure de la compétition globale, c’est tout l’enjeu de savoir proposer une offre en renouvellement tout en préservant l’ADN de son territoire. C’est un facteur d’attraction et de fidélisation.

Il faut donc réagir et affirmer qu’il est possible de bâtir un fort élan culturel, construit sur la qualité, permettant une dynamique créative de tous les acteurs, associant la jeunesse, les habitants et le réseau associatif du territoire, et ses marqueurs culturels et paysagers : Uzès, les villages, les garrigues,  les monuments naturels : le Gardon, la Cèze, le Mont Bouquet, les alignements (arbres  d’ombrage, drailles et voies antiques, murs de pierre sèche), les vestiges archéologiques, le Pont du Gard, le vignoble, les jardins méditerranéens... Il faut susciter des rendez-vous, des signes dans le paysage, des parcours vivants. Il faut attirer les artistes et les créateurs, comme cela a été le cas, il fut un temps, avec Picasso, Léger, de Stael,  Clergue et plus tard avec Massota, Margerie, Trintignant, Kiefer. ..

L’ingénierie culturelle doit être promue pour conseiller les projets auprès des élus, pour valoriser les liens et la solidarité entre culture et ruralité, pour assurer le rayonnement et la communication, pour bâtir des réseaux d’excellence et introduire l’Uzège dans la modernité artistique, pour organiser les pôles ruraux d’économie créative, source de multiples retombées.   Nous voyons ce pilier culturel comme un élément fondamental de l’activité du PNR, facteur immense d’identité et de production de valeur pour le territoire et ses habitants : donner envie de vivre ensemble dans un territoire en mouvement.

Les participants à l'atelier ont souligné aussi, qu'ils souhaitaient continuer à travailler en réseau de façon participative sur ces perspectives et que cela permette de valoriser et de bénéficier de l'intelligence créative de tous les acteurs culturels du territoire, artistes, musiciens, plasticiens dont le dynamisme et l'inventivité font preuve de la grande intelligence culturelle des hommes et des femmes du territoire.

 

 

a. Faire du patrimoine paysager et architectural une ressource de développement pour un projet innovant où culture et éducation, agriculture et tourisme seront au cœur de la charte du PNR et contribueront au développement social, environnemental et économique.